lundi 20 août 2012

mardi 29 janvier 2008

MA PART DE RÊVE

J’ai touché là où c’est chaud.
J’ai touché là où c’est chat.
Cette chance là m’échut
Hier quand tu te douchas.
J’ai touché la tendre peau.
J’ai touché le tendre appât
Mais je n’en suis pas repu.
Demain j’en fais mon repas !

Je reveux ma part de rêve.
Et si ça me rend nigaud,
Cela me fait une trêve:
Je ne suis pas si sot !

J’ai touché là où c’est chaud.
J’ai touché là où c’est chat.
Sans ça, je me sens déchu
Désormais, ma geisha...
J’ai touché, et tu as beau
Me dire : “arrête…” tout bas,
Ta voix blanche contribue
À provoquer les ébats.

Je reveux ma part de rêve
Et si ça me rend nigaud
Cela me fait une trêve:
Je ne suis pas idiot !

J’ai touché là où c’est chaud.
J’ai touché là où c’est chat.
J’ai touché là d’où j’ai chu.
Doux Jésus, est-ce un bon choix ?
J’ai touché l’antre déclos,
M’a touché son bel éclat
D’ombre. L’affaire est conclue,
Doux Jésus priez pour moi !

O.Umhauer
ÇA SENT BON, C’EST SAMBA

L’eau du lavabo roucoule
Et je suis encore au lit.
Quand tu te laves, c’est cool
D’écouter couler la vie.
C’est un réveil en douceur.
Tu vas bientôt revenir
Toute habillé’ de senteurs
De savon. Ça me chavire!

Refrain :
C’est l’essentiel ici-bas :
Où ça sent bon, c’est samba!(bis)

Bruit de brosse qui salive
Sur l’ivoire de tes dents,
Alléchée, elle ravive
Dans ton palais le printemps.
Je vais ouvrir les volets.
La chambre doit sentir bon
Quand viendront s’y envoler
De tes baisers-papillons.

Refrain

J’attends de toi le signal
Du bon jour qui se prépare.
La porte s’ouvre, s’emballe
Mon petit cœur sans retard.
Vive ton eau de toilette,
Feu d’artifice coquin,
Sur ta peau douce et proprette.
C’est le bouquet du matin!

Olivier Umhauer
LES POMPONNÉES NETTES

J’aime les colonisatrices
Pimpantes de salles de bain
Qui sentent bon le dentifrice
Et puis la rosé’ du matin.
J’aime le grand soin qu’elles mettent
Tous les jours à se pomponner
Pour nous apparaître si nettes
Qu’on semble à côté chiffonnés.

Pomponné’s nettes, pomponné’s nettes (ad.lib.)

Ce sont les gardiennes secrètes
De la bonne santé du monde.
Leur esprit pétillant secrète
Tout pour que le bonheur s’y fonde.
Qu’une de ces pomponné’s nettes
Croise en début de matinée
Deux yeux et s’égare une tête
Pour le restant de la journée.

Pomponné’s nettes, pomponné’s nettes (ad.lib.)

Leur application méthodique
À se faire, sans arrogance,
Naturellement bell’s, indique
Qu’elles respirent la confiance.
Ce sont ces anges qui me donnent
Du cœur à l’ouvrage : le leur.
Et c’est pour elles que j’entonne
Cet air au matin dès sept heures. (ter)

O.Umhauer
L’ENCRE AUX MAINS

Quand j’écris sur mes hommes
C’est à même la peau.
Ça les marque tout comme
Les brebis du troupeau.
Avec un stylo bille
J’assume mes pulsions.
Dans leurs mains qui frétillent
Je fais des traits d’union.

Si vous voyez de l’encre aux mains
De votre homme, et bien c’est le mien! (bis)

Écrire sur un type
Pétri d’admiration,
Me conduit, en principe,
À la jubilation.
Quand je veux éprouver
Son amour, je le prie
Chez lui de remporter
Mon sceau : un trait d’esprit.

Si vous voyez de l’encre aux mains
De votre homme, et bien c’est le mien! (bis)

Ma manie est tenace
Et inlassablement,
Je dépose des traces
D’encre sur mes amants.
Si l’un d’eux s’en irrite,
Je garde, morfondue,
Ma ligne de conduite :
Je tire un trait dessus.

O.Umhauer
JE TIQUE

“Tiens, écoute un peu ça…
Ce disque va te plaire.
Il est bien fait pour toi.
Ma main au feu d’l’enfer!
C’est ton univers pile.
Ton exact esthétique!”
Est-il vraiment utile
De le dire : je tique.

“ Tu n’en reviendras pas,
Non, tu vas adorer…
Ce putain de film a
Tout pour te fair’ craquer!”
O.K. ainsi soit-il.
Au ciné je rapplique.
Est-il vraiment utile
De le dire : je tique.

“Tu vas voir le boucan
Que ce bouquin va faire...
Un talent éclatant,
Foudroyant, du tonnerre!
Tu peux pas être hostile,
C’est vraiment ton optique!”
Est-il vraiment utile
De le dire : je tique.

“Je vais te présenter
Un’ fille exceptionnelle.
Demain vous deviendrez
Tourtereau, tourterelle.”
Le rare volatile
S’avère vieille bique…
Est-il vraiment utile
De le dire : je tique.

En sommes, mes amis,
Ne seriez vous jaloux
De mon autonomie
En m’attribuant vos goûts ?
La manœuvre est habile,
Mais je reste critique.
Alors je crois utile
De conclure : je tique!

O.Umhauer
FAUX ZEN AU FUSAIN

Je suis un faux zen :
Mer d’huile en surface,
En dedans je peine
À garder la face.
Des lames de fonds
Menacent ma forme
Et je me morfonds
Au-delà des normes.

Portrait d’un faux zen au fusain
Effacé d’un revers demain. (bis)

C’est un faux tranquille
Qu’on prend pour un vrai.
Habile, sa bile
Il sait la cacher.
Face à son public
Il est tout confiant
Quand c’est la panique
À demi dedans.

Refrain

Toi qui te la joues
Splendide à merveille,
N’es-tu pas au bout
Du compte pareil ?
Je ne sais personne
Au-dessus de ça
Et c’est être un homme
Que d’en être là !

Portrait d’un faux zen au fusain
Effacé d’un revers demain.
Portrait d’un faux zen au fusain
Stressé par ses cours de maintien.

O.Umhauer
GO OUT AOÛTATS !

Après un déjeuner sur l’herbe,
Les aoûtats, sans permission,
Ont envahi son corps superbe.
Halte à la colonisation !
Dans les replis les plus intimes,
Sans avoir été présentés,
Ces salauds sucent leur victime
Et ça commence à m’énerver…

Go out aoûtats ! (ad. lib.)

Ces parasite’ ont tant paré
De boutons ses cuisses, ses flancs,
Qu’elle est toute désemparée.
C’est un clafoutis maintenant!
Ces réactions épidermiques,
Quoique insinu’nt tous les ragots,
J’entends (ce serait sympathique)
Qu’on me les coll’ pas sur le dos!

Go out aoûtats ! (ad. lib.)

L’anné’ prochaine, c’est juré,
En août on restera en ville
Où l’on pourra se regarder
Sans ces bestioles le nombril.
On sera bien à la maison.
Mon amour m’ouvrira les bras
Sans craindre les démangeaisons
Un mois durant. Ça va comm’ ça!

Go out aoûtats,
J’étais là avant vous.
Le ventre de Lisa
C’est pour moi pas pour vous!

O.Umhauer
UN CHAT DANS L'AQUARIUM
ou : LE TORDU

Il est compliqué. Je l'aime.
Il est plus tordu qu’un pied
De vigne! Tout un poème!
Mais comment lui résister ?
Son désespoir est serein,
Sa joie angoissée un peu.
Il croit à tout et en rien.
Rien ne me boul’verse mieux!

Il est dans la vie,
Comme un chat dans un
Aquarium empli
De menu fretin.

Je ne peux pas le vexer,
-Un seul mot de moi : tout pète !-
Et me garde d'affirmer
Que sa langue est obsolète.
Ma porte devient l' "huis"en
Sa bouche un peu littéraire
On peut dire que d'Huysmans
Il a conquis le glossaire.

Refrain

Ce qui m'a séduite en lui,
C'est son côté intello.
Lunettes à la Trotsky,
Regard de Caliméro.
À la plage c'est Jouvet
Louis sur des chevaux de bois,
Ou Jean Gabin qui ferait
Le petit rat d'opéra.

Refrain

Il est emprunté. Je l'aime.
Surtout ne me l'empruntez
Pas les filles, c'est la crème
Des abrutis, il est niais !
Il tombe si je le lâche.
Pour l'avoir à bout de bras
Maintenu, je ne le cache
Plus, je crie : il est à moi !

O.Umhauer
C’EST POUR VOIR

C’est pour ses yeux, si clos
Sur la laideur du monde,
(Juste ce qu’il me faut
Là pour poser ma fronde),
Que je reste, imbécile,
À regarder dormir
Cette femme tranquille
Sans peur de l’avenir.

C’est pour ses yeux si clos
Qu’ils me tournent la tête…
C’est pour ses yeux si clos,
Si clos.

C’est pour sa bouche, un rien
Tremblante, malhabile
Quand elle me dit : “ Viens… ”
La voix blanche et fragile.
Elle sait de la coupe
Aux lèvres un chemin
Très court et cela coupe
Court au dicton chagrin.

C’est pour sa bouche, un rien
Qui a réponse à tout.
C’est pour sa bouche, un point
C’est tout!

C’est pour voir son visage
Transfiguré que j’ose
Enlever son corsage,
Son soutien-gorge rose,
Pour une suppliante
Grimace qui s’élève
Au sourire et qui tente
De retenir le rêve.

C’est pour voir son visage…
En fin de compte! (bis)

O.Umhauer
LORSQUE TU GLISSES

Dans ton bikini bleu pâle
Je te regarde évoluer
Sur l’aire municipale
D’un bassin un peu chloré.
Calmement tu brasses l’eau
Sur un rythme langoureux.
Ça clapote comme il faut
Pour m’écarquiller les yeux.

Oui ma complice,
- Pourquoi le taire ? -
Lorsque tu glisses
Tes charme’ opèrent!
Oh ma complice,
Si je t’attrape…
Tu vois, tu glisses
Et je dérape!

L’ouverture de tes cuisses,
Le va-et-vient de tes reins,
Je ne suis pas seul en Suisse
À en jouir, je le vois bien.
Là-bas sur le bord, en face,
Un garçon jette ses yeux
Dans tes remous, quand tu passes
Comme un ange crapuleux.
Cet éphèbe te harponne
Et sans bouger il te suit.
Il n’est plus là pour personne
(J’ai connu ça avant lui).
Je me trouble ; il est ailleurs,
Assis là mais exilé.
Il nage dans l’impudeur
De ses fatales pensées.

Refrain

Tu continu’s tes longueurs,
En surface indifférente,
Et pourtant, mon petit cœur,
Tu es de plus en plus lente…
Tu décomposes pour nous
Tes admirateurs discrets,
Tes mouvements. Je suis sous
Ton emprise ivre à moitié.
Le garçon fait des émules,
Mais parmi eux, deux affreux!
Il me devient ridicule
Tout à coup ton petit jeu.
Moi je ne veux que des anges
Pour t’admirer ma jolie.
Y’a des yeux qui me dérangent
Sur ton petit bikini. (bis)

O.Umhauer
AMALIA

Je suis un portugais de cœur,
Moi le mélomane docker
Du port de Cherbourg, et, d’ailleurs,
J’ai ma part d’ibérique terre:
De ce cargo de Lisboa,
Haché’ par le bruit des moteurs,
Me parvient la voix d’Amalia
Rodriguez, mon enfant, ma sœur.

Lorsque la vie est un fardeau
Insupportable à se fader,
Alors il me faut un fado
Pour me dire : “Apprends à l’aimer”.

Mon histoire est un peu banale.
J’ai le fado comme a le blues
La grisaille du ciel natal
Quand elle entend chanté’ Toulouse.
Mais moi, c’est d’avoir vu frimer
Dans les bras de celle que j’aime
Un ami docker... On bossait
Ensemble. Maintenant : problème...

Refrain

Des plombes de plomb que l’attente
Attente à ma sérénité!
J’attends celle qui est trop lente
À comprendre le verbe aimer.
Elle est sourde et j’entends très bien
Qu’elle néglige mes avances.
Pour elle je suis un copain
Dont ce n’est pas le tour de chance...

Refrain

Puisque la Camarde est hostile
À mon amour et qu’elle boude
Mes propositions inutiles
Lorsque je la pousse du coude,
Puisqu’il semble qu’elle ne tient
Pas trop à m’avoir sur les bras :
Adieu la belle!... En Cotentin
Je veux contenter Amalia.

Lorsque la vie est un fardeau
Insupportable à se fader,
D’Amalia j’écoute un fado
Et je réapprends à aimer
Amalia.

O.Umhauer
TARTARE

Nous sommes des temps confus.
De la farce les dindons!
Payons-nous ce que l’on fut :
Amants de la distraction ?
Nul ne le sait, c’est le temps
Pourtant de transformations.
Un ordre nous veut mutants,
Nourris de morts par millions.

Refrain:
Ils sont tout frais, mangez dar’-dare
Tous nos morts du jour en tartare.(bis)

Nous absorbons des radios
Les déversements de bile,
Des télés ou des journaux
Le sang d’encre indélébile.
L’actualité, sans combattre,
Sait soumettre la pensée
À son singulier théâtre,
Mais le contraire : jamais!

Refrain

Temps confus, tant qu’on y est,
Autant cracher le morceau
Par l’autre bout : temps à chier.
Gavé, il faut ce qu’il faut…
Qui aura donc le courage
D’avouer que l’on ne peut pas
Assimiler, nécrophage,
Plus d’une mort à la fois ?(bis)

O.Umhauer
PLUS SEXY QU’ÇA

Ton humeur irascible,
Tes tirs à bout portant
Quand tu me prends pour cible
Pour me laisser en plan.
Ta bouche qui vomit
Tout un nid de vipères.
Bonjour serpents maudits,
Adieu précieuses pierres!

Y’a plus sexy qu’ça
Sexy qu’ça
Sexy qu’ça
J’te dis qu’ça :
Y’a plus sexy qu’ça!

Ta moqueuse attitude
Et ton air parvenu
Si loin en altitude
Quand tu toises les nues,
Ta frustration chronique,
Ton mécontentement
De “tout”, ce mot pratique
Qui me va comme un gant…

Tes yeux qui me traversent,
Ta mou’ qui m’humilie
Quand tu me plais averse
Si loin du paradis.
Tes regards assassins,
Ta grâce mutilée,
Ton cynique dédain,
Ton humour décimé,

Refrain

Tes douloureux silences,
Ces breaks interminables
Qui rassemblent l’absence
Et puis la haine à table…
Quand tout cela précède
Un sourire précis,
Pauvre de moi, je cède
Alors à l’éclairci.

Pas plus sexy qu’ça
Sexy qu’ça
Sexy qu’ça
J’te dis qu’ça :
Pas plus sexy qu’ça!

O.Umhauer
S.O.S. U.F.O.

Message aux extra-terriens
D’un hominidé standard :
On n’est pas tous des vauriens
Fauteurs de troubles barbares.
La foli’ des gouvernants
Nous la subissons aussi.
Désarmez tous ces brav’s gens
D’un seul coup, je vous en prie!

S.O.S. U.F.O.
Faut c’qu’il faut, faut c’qu’il faut
S.O.S. U.F.O.
C’qu’il faut.

Ne nous assimilez pas
À tous ces paranoïaques,
À ces cliques des coups bas,
Repères des tête’ à claques!
Leur enfer militaro-
Pharmaceutique écœurant
On est loin d’en être accroc.
On en crève, on est à cran.

Refrain

Messieurs les extra-terriens,
Je veux à votre sagesse
Croire et je vous tends la main,
En retour, bottez les fesses
De nos apprentis-sorciers
Ceux qui jou’nt avec le feu
Nucléaire, financiers
Violeurs de planète bleue.

Refrain

Voulez-vous bien retenir
Que la fanatique engeance
Qui s’emploie à nous pourrir
La vie avec arrogance
N’est pas représentative
De toute l’humanité ;
Des milliers d’âmes s’activent
Discrètement à prier :

Refrain

O.Umhauer

ERRARE HUMANUM SUD


Je perds le nord.
Tu, perle fine
(Brillant abord
Dans la vitrine).
Je perds le nord.
Tu, perle avare.
Encore, encore
De ton cul rare.

Maladroit prélude,
Un sinistre geste!
Errare humanum sud…
Humanum est!

Je suis K.O.
Es-tu Caïn,
Ce faux-frère au
Fond d’assassin ?
Sans être Abel
Je me méfie
De ta rebelle
Philosophie.

Refrain

Je perds le nord.
Toi, perle rare,
En vain déplores
Mes mots bizarres.
Puisqu’ils t’agressent
Sache pourquoi :
C’est que sans cesse
J’ai peur de toi…

O.Umhauer
COURIR

Vise un peu la vi’ qu'on mène,
Sa trépidante dégaine!
Mais comment cela se fait
D'être à ce point si pressé ?
Si pressé, mais jamais d'être
Hélas, un peu philosophe,
Quand, il faut le reconnaître,
On court à la catastrophe.

On peut toujours courir !
On court, on court toujours,
C'est du progrès le pire
Puisqu'on bâcle l'amour !

Vise un peu nos vi’s lavées
À la vitesse grand V,
Lessivé’s par les machines
Infernales qui nous ruinent!
On est propre comme un sou
Neuf, on brille à la surface,
Monnai’ courante, dessous:
Sale ambiance ça grimace!

Refrain

Vise nos visé’s, vas-y,
Dis-moi où va notre vie ?
S'il faut passer en vitesse,
Couchons-nous à fond la caisse
Tombale. Sans plus tarder,
Deux Ave pour le parterre,
Un Pater, une pell'tée
-Qu'on en finisse- de terre!

Refrain

Vise un peu la vi’ qui va
Au pas de course papa !
Je ne suis plus la cadence.
Souffrirais-je de démence ?
Dans son berceau, ton petit-
Fils adore comme moi
Faire du mauvais esprit :
Il dort et suce ses doigts!

On peut toujours courir
Et s’agiter toujours,
Le progrès me fait rire
Quand je fixe un amour !

O.Umhauer
ÈVELYNE ET L’ACCORDÉON


Évelyne est volée
Lorsque la vallé’ sans cœur
Brime ses envolées
Vers les merveilles, les monts.
Évelyne ne sait
Pour élever son ardeur
Que la haute volée
D’un divin accordéon.

L’accordéon la transporte
Comme la fille de joie
De Piaf, avec une escorte
D’angelots et de chamois,
Sur les cimes de l’amour.
Bien plus haut que le muezzin !
L’accordéon seul a cours
Au paradis d’Évelyne.

Refrain

Quelques informaticiens
De Silicone Valley
Qui pianotai’nt bel et bien
Toute la sainte journée,
Comme un accordéoniste
De haut rang, crurent pouvoir
Séduire Évelyne... Autiste
Elle devint à les voir!

Refrain

Un pianiste queu’ de pie,
En quête d’une brillante
Femme assortie à sa vie,
Exigea la main charmante
D’Évelyne. Sur la gueule
Il l’obtint, et notre belle
Ajouta: “Va jouer tout seul
Vil pianiste sans bretelle!”

Refrain

L’accordéon la transporte
Dans les régions élevées.
J’ai voulu lui faire escorte
Mais je n’ai pas su en jouer.
Je reste au bas de l’échelle
Comme hier au pied du mur.
Adieu piano à bretelle.
Quant à moi... je fais ceinture!

O.Umhauer
COMME UN BRAS AUTOUR DE TA TAILLE

Refrain:

Je voudrais que ma chanson t’aille
Comme un bras autour de ta taille
Et que tu me passe’ en chantant
De possibles débordements.

Sous tes habits, l’hiver,
Que de beautés cachées!
Ça me reste au travers
De la gorge entravée.
Quand dans un fute obscène,
Tes flûte’ obstinément
Somnolent, mes étrennes
Sont r’poussée’ au printemps!

Refrain

Il n’est de plat pays
Quand passent sur la plaine
Tes éminences si
Bossa-nova en veine.
Le paysage danse
Quand tu le mets au pas
Et s’élève à la transe
Quand tu ôtes le bas.

Refrain

Lorsque tu me fais pile
Comme d’autres font face
Tout redevient facile
Et se remet en place.
C’est la calme évidence
À son plein rendement,
Douceur où se condensent
Beaux volume’ et bon plan.

O.Umhauer
MADAME SE FAIT BRONZER


Pour essayer de rester à la page,
Madame se fait bronzer sur la plage
Pendant que Monsieur promène le chien
Le long du littoral armoricain.
Laissons là le Monsieur, c’est la maîtresse
Qui dans ces moments creux nous intéresse.
Pour éviter les marques sur sa peau
Hardie, elle ôte son maillot!

Mais le haut, le haut seulement!
Ici la plage est bon enfant...

Madame se fait bronzer sur la plage
Pour mettre en valeur son nouveau corsage,
Le blanc que lui a offert son mari.
Mais ne reparlons pas de celui-ci...
Le froid n’est pas en cause -ou je délire!-
Deux tétons tout en s’éveillant s’étirent,
Des doigts de pieds se cabrent, c’est osé!
Madame était ankylosée...

Mais des doigts de pieds seulement!
Ici la plage est bon enfant...

Madame un peu chagrine se redresse,
Observe son mari qui n’a de cesse
De s’éloigner. Tant mieux! Ell’ se rallonge,
Les joues en feu, sur sa serviette éponge.
Derrière ses lunettes de soleil
Elles comptent les hommes qui surveillent
De très près les progrès de son bronzage.
Puis sourit pensant à son âge...

Sourire intérieur seulement!
Ici la plage est bon enfant...

Le temps se couvre, apparaît un nuage
Qui vite fait de l’ombre au corps en nage
De Madame, quoique... c’est ça, mais non…
C’est que s’approche en souriant un garçon!
Effrontément il s’étend tout près d’elle,
Adolescent sans souci ni cervelle,
Alors Madame remet aussitôt
Son soutien-gorge... C’est idiot!

Si les jeunes savai’nt seul’ment
Rester simplement bon enfant!